18 mars 2013

Archives : le mariage de la princesse Anita de Hohenberg

C'est à Paris, où la princesse Anne-Charlotte, dite Anita, rencontre Romée de La Poëze d'Harambure. A cette époque, elle vit chez la comtesse de Clermont et est très proche de sa fille, la princesse Marie d'Orléans. Anita, née en 1958 au château de Berg, est la fille de la princesse Elisabeth de Luxembourg (1922-2011) et du duc Franz-Ferdinand de Hohenberg. Son père est décédé d'une crise cardiaque au mois d'août 1977. Ce deuil pèsera sur les fiançailles et le mariage qui seront célébrés dans une certaine intimité.


L'heureux élu, né en 1949 à Düsseldorf, est le cadet du comte Bertrand de La Poëze d'Harambure et de Jeanne Guigues de Moreton de Chabrillan. Il a trois frères. Il est issu d'une famille française d'ancienne chevalerie trouvant son origine en Basse-Navarre. La filiation est avérée avec des seigneurs d'Harambure au XIVe siècle. Une branche de la famille, qui s'est éteinte, était l'une des principales familles des royaumes de Castille et de Navarra et possédait un titre vicomtal. La branche dont Romée descend a obetnu le titre de "baron" pour ses représentants au XVIIIe siècle, puis ils obtiendront celui de comte. Avec le décès de Louis-François, la famille manque de s'éteindre. Sa fille, Louise-Virgine épouse Louis-René Ambroise de la Poëze. Une ordonnance royale de la même année indique que les descendants porteront le patronyme de "de La Poëze d'Harambure".

La veille, lors du bal, le couple en compagnie de la comtesse Frédéric de Nostitz-Rieneck (1901-1990), née princesse Sophie de Hohenberg, la fille aînée de l'archiduc François-Ferdinand

Les fiançailles ont été célébrées en janvier 1977 dans la plus stricte intimité au Palais grand-ducal. Le 15 juillet, le mariage civil a également eu lieu au Luxembourg, en présence des enfants du grand-duc Jean et de la grande-duchesse Joséphine-Charlotte. La veille du mariage, un bal a ressemblé plusieurs invités au château d'Arstetten.



C'est le 22 juillet 1977 qu'est célébré le mariage en la chapelle privée du château d'Arstetten. Les familles des mariés sont naturellement présents, tout comme les cousins luxembourgeois Henri, Marie-Astrid, Margaretha et Jean. Sa tante, la princesse Marie-Adélaïde de Luxembourg et son époux le comte Carl-Josef Henckel von Donnersmarck sont aussi là, à l'instar des cousins venant de la famille princière de Ligne ou d'enfants de la princesse Marie-Gabrielle de Luxembourg, mariée à un Holstein-Ledreborg.


Dans l'assistance on remarque : la comtesse de Clermont et sa fille la princesse Marie d'Orléans, le duc Ferdinand et sa soeur la duchesse Sophie de Würtemberg, la princesse Christine de Bourbon-Parme, des archiducs d'Autriche, des représentants des familles de Bavière, d'Arenberg, d'Auersperg, de Croÿ, de Metternich, de Walburg, de Schwarzenberg, de Rohan ou encore de La Rochefoucauld.

Outre les enfants d'honneurs, on reconnait au premier rang la comtesse de Clermont, le grand-duc héritier Henri, et au bout de la rangée la princesse Marie-Adélaïde de Luxembourg et son époux

La princesse Anita a choisi une robe chez le couturier parisien Riffault. Elle est en organza, décorée de guirlandes de fleurs blanches et agrémentée d'un voile de tulle. Elle a choisi de porter de la famille Hohenberg. C'est son oncle, le duc Georges de Hohenberg, désormais le chef de famille et également ambassadeur autrichien en Tunisie, qui l'a conduit jusqu'à l'autel. La cérémonie religieuse est assurée par un ami, l'abbé Maxime de La Serre. Comme témoins, le choix d'Anita s'est porté sur la comtesse Clermont, envers qui elle a une réelle tendresse, et son oncle.


Après la cérémonie, les mariés, suivi du cortège des invités, ont gagné à pied les jardins du château d'Arstetten pour permettre à leurs proches de les féliciter. Un moment où les habitants du village avaient été conviés. Ensuite, un déjeuner a été servi à l'intérieur. Après le voyage de noces, le couple a regagné Paris où Romée était conseiller juridique dans une banque, tandis qu'Anita y a retrouvé les cours d'ébénisterie à l'école Boulle.

Les mariés, entourés du comte et de la comtesse Bertrand de La Poëze d'Harambure, de la princesse Elisabeth de Luxembourg et de la princesse Sophie de Hohenberg.

Les mariés entourés de leurs cousins luxembourgeois, Margaretha, Jean, Marie-Astrid et Henri

12 mars 2013

Le diadème Cartier de la reine Elisabeth

Ce diadème, dessiné par Henri Chenaud, a été acheté en 1912 par la reine Elisabeth au joaillier Cartier. Selon Christophe Vachaudez, il se pourrait que les pierres d'un diadème, porté par l'épouse du roi Albert Ier entre 1901 et 1908, aient été fournies à la célèbre maison pour créer ce splendide bijou.


Il est composé d'une combinaison de rinceaux flanquée d'une bordures de feuilles d'acanthe en brillants et d'une ligne perlée à la base. Au centre de la partie supérieure se trouve un diamant de 5,84 carats. La reine Elisabeth aimait tout particulièrement l'arborer en bandeau, à la mode des "Années Folles".


A cette époque, la souveraine se soucie de son écrin qui est assez mince. Cliente des joailliers belges, elle apprécie Cartier, chez qui, outre ce diadème, elle commandera diverses broches. Ce joaillier a d'ailleurs obtenu en 1919 le titre de Fournisseur de la Cour.


La souveraine a choisi de le porter notamment lors du mariage de son fils aîné, Léopold, avec la princesse Astrid de Suède en 1926. Cela sera également le cas lors du bal organisé en 1960 dans le cadre du mariage de son petit-fils, le roi Baudouin, avec doña Fabiola de Mora y Aragon. C'est très certainement la dernière occasion pour la plus anticonformiste des souveraines belges de s'en parer puisqu'elle est décédée en 1965 à l'âge de quatre-vingt-neuf ans.

Lors du bal, la veille du mariage de Baudouin et Fabiola, la souveraine donne le bras au roi Olav V de Norvège

La reine Elisabeth laisse derrière elle un héritage en pièces de joaillerie assez appréciable. Il a été partagé entre ses trois enfants, l'ex-roi Léopold III, Marie-José, l'éphémère reine d'Italie et le prince-régent Charles. Il n'est pas très évident de connaître le destin de toutes les pièces de cet héritage, mais le diadème Cartier est passé à Léopold. Sa seconde épouse, Lilian, princesse de Rethy, a eu l'occasion de le porter. Ce fut le cas en octobre 1965 pour un bal donné en Allemagne dans le cadre du mariage du prince héritier Alois-Konstantin de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg et de la princesse Anastasia de Prusse (photo ci-contre).

Quelques années après le décès de son époux, la princesse Lilian a décidé de se séparer de ce diadème. Il a été vendu en 1987 chez Christie's à Genève. Pièce tellement remarquable, symbolisant le savoir-faire de Cartier, la maison l'a racheté pour qu'il entre dans sa collection ancienne basée à Genève. Depuis, il est assez régulièrement montré au public à l'occasion de diverses expositions de joyaux.

4 mars 2013

Photos de l'intérieur du Stuyvenberg (années 50-60)

Le domaine du Stuyvenberg à Laeken, et plus particulièrement le château occupé actuellement par la reine Fabiola, a déjà fait l'objet d'un article. Un autre article a montré plusieurs vues de l'intérieur lors de l'occupation de Léopold et Astrid. Désormais, voici des photos supplémentaires illustrant l'intérieur de 1951 à 1965, lors de l'occupation réalisée par la reine Elisabeth.

La façade postérieure du château, orientée vers le sud. Les appartement privés se situent au première étage et la chambre de la souveraine se situe au niveau de la 5eme fenêtre (en partant de la gauche)
(© Roland d'Ursel)

Le grand salon, précédant le petit salon des audiences, qui s'ouvre sur le studio (voir photo suivante) et où se trouve un portrait de jeune fille de la princesse Marie de Hohenzollern-Sigmaringen, sa belle-mère
(© Roland d'Ursel)

Le salon de musique où on distingue notamment le buste en bronze de son petit-fils, l'actuel roi Albert II, ou encore le petit orchestre d'anges, cadeau de Philip Newman, sur la bibliothèque basse
(© Roland d'Ursel)

La table de travail de la reine